A quand les neurodroits ?
Nita A. Farahany dans ‘The Battle for Your Brain’ pose la question.
L’auteur plaide pour une législation afin de préserver notre activité cérébrale de tout usage malveillant.
En octobre 2021, le Chili à franchi le cap et est devenu le premier pays au monde à adopter une loi protégeant les droits du cerveau des citoyens, y compris les droits à l’identité personnelle.
Mais de quoi parle t-on ?
Il est possible aujourd’hui de contrôler notre cerveau par la pensée:
Alors il y a du bon:
- Les grands sportifs pratiquent par exemple la visualisation d’une course.(Université de cleveland …2005)
- Aux USA, il existe des casques qui nous aide à developper notre concentration, on parle de techniques de « brain enhancement» ou « neuro enhancement » en français « augmentation cérébrale », en gros du «botox pour le cerveau »
- En Allemagne, depuis 2021, l’agence de cybersécurité, travaille à rendre notre cerveau impossible à pirater
- Dans le milieu médical, les exemples se multiplient.
La stimulation magnétique transcrânienne (TMS), stimule les neurones et mime leur activité naturelle-La TMS rend possible l’étude du lien direct entre l’activation neuronale et la perception par exemple.
Et puis il y a le revers de la médaille
- Il y a des chercheurs sans scrupule qui cherchent à développer ces technologies en arme de manipulation.
- En Chine, on constate la militarisation des neurosciences. Il semblerait que le pays développe des armes de contrôle cérébral offensives.
- Neuralink et Meta travaillent déjà sur des interfaces cérébrales capables de lire directement les pensées.
Après l’affaire Cambridge Analytica, on est en droit de se demander si on ne risque pas de tomber dans la surveillance et le contrôle des salariés, l’ingérence politique, ou la répression, etc.
Déjà nos données personnelles sont pour certaines en libre accès mais alors si maintenant ce sont… Nos pensées !
“un cerveau plein de paresse est l’atelier du diable”
Source
Nita A. Farahany. The Battle for Your Brain. 2023
Jérôme Remanjeon. Le cerveau humain sera-t-il
l’ultime champ de bataille ?